Chapitre 44 : Ce qu'il faut éviter à l'oral
Introduction :
Les erreurs qu'on commet lors d'un oral sont d'autant + ennuyeuses qu'on ne peut ensuite se corriger. Il faut donc être particulièrement vigilant.
I – Dès le départ
Arriver en retard : mieux vaut même être en avance, l'examinateur en sait gré ; s'il y a un candidat absent, il est ainsi remplacé, et la journée se termine + tôt.
Entrer dans la salle sans attendre d'y avoir été invité.
Discuter à voix haute dans le couloir.
Se présenter dans une tenue débraillée.
Pour les filles, se maquiller exagérément.
Oublier de dire « bonjour Madame/Monsieur ».
Ne pas avoir les ½uvres intégrales.
Ne pas avoir acheté d'½uvre intégrales.
Ne pas présenter un classeur organisé : chaque séquence de travail doit y apparaître de façon distincte, et tous les textes étudiés ou abordés doivent y figurer.
Présenter une liste froissée, tachée ...
Mâcher un chewing-gum.
Refuser de travailler sur le texte proposé.
Réclamer du papier : en théorie il est fourni, mais mieux vaut être prévoyant et en apporter.
Au moment où l'on est appelé, ne pas obtempérer ou se signaler par un « j'arrive », « je termine ».
II – Pendant l'entretien
Se perdre dans ses feuilles de papier.
Parler à toute allure ou très lentement.
Parler fort (ce qui gêne ceux qui préparent) ou indistinctement.
Se laisser aller à certains tics : bruits de stylo, examen de ses cheveux ...
Se croire autorisé à des signes de connivence (clins d'½il, gestes de la main ...).
Expliquer des évidences.
Être allusif lorsque l'½uvre dont on parle n'est pas connue.
Faire des allusions à ce qui s'est passé en cours (en dehors de ce qui relève des connaissances acquises).
Mettre son professeur en cause (« Ce texte, on l'a pas fait », « Vous savez, notre prof, il était tout le temps absent » ...).
Introduire en racontant la vie de l'auteur (alors qu'elle n'a aucun rapport direct avec le texte).
S'inventer une complicité avec les auteurs ou les personnages : « Le petit Marcel eut très tôt la tuberculose », « Notre héros ... ».
Employer des qualificatifs hors de propos : « Le célèbre Rousseau ».
Multiplier les horreurs : « La Fontaine, philosophe des Lumières, lutta contre la censure » ... Il faut donc bien vérifier les dates et le courant littéraire des auteurs étudiés (même si le prof n'a pas eu le temps de le faire en classe), utiliser un dictionnaire, le manuel ou internet.
III – Les comportements
Impolitesse, vulgarité, agressivité, ton revendicatif, mutisme, tentative évidente de séduction (filles comme garçons), mise en avant exagérée de soi (« je » à répétition), tendance à être affirmatif ou à exprimer des certitudes, assurance présomptueuse, prétention, expression non nuancée d'opinion (« Rousseau, j'ai pas aimé, c'est nul »), affirmation de son égalité avec les enseignants (« C'est mon opinion, c'est mon droit, je pense ce que je veux ... » : ces derniers disposent d'un savoir qui légitime leur « opinion »), indifférence, dilettantisme (« Ouais, si vous voulez ... ») ...
IV – Les maladresses de langue et de vocabulaire
Phrases inachevées ou se terminant par etc., expressions relâchées (« OK »), impropriétés (« l'auteur cite » : en fait l'auteur dit, c'est vous qui citez), abus d'un vocabulaire technique mal maîtrisé, substitution des connecteurs logues à « et maintenant », remplacement de la conclusion par « et voilà », emploi de mots familiers.
V – En partant
On évitera pour finir de manifester sa satisfaction ou sa colère, de demander sa note, de ne pas dire « au revoir », de claquer la porte !