Chapitre 27 : La cohérence textuelle
Introduction :
La cohérence textuelle est principalement assurée de 2 façons : par les systèmes de reprise (pronoms, synonymes ...) et par les connecteurs logiques. La majorité des textes littéraires respectent les lois de la cohérence car les ruptures provoquent une gêne, un ralentissement de la lecture et parfois même des contresens. Les ruptures volontaires sont donc extrêmement significatives.
I – Les systèmes de reprise
Les systèmes de reprise ne peuvent fonctionner que lorsque le terme auquel on fait référence est suffisamment clair pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté.
Le pronom personnel
Il respecte les accords de genre (féminin, masculin) et de nombre (singulier, pluriel) :
Des personnes sont venues, elles semblaient intéressées par notre travail.
Lorsqu'on a employé un collectif, le pronom de reprise est normalement au singulier :
Le groupe des touristes s'est perdu, il se retrouvera au point de rencontre.
Les pronoms personnels en et y ne peuvent remplacer des animés.
Le pronom indéfini
Le pronom indéfini on vient de homo,« l'homme » ; c'est la raison pour laquelle on peut le trouver sous la forme l'on, qui garde la trace de l'article. Ce pronom indéfini est vicariant : il peut remplacer toutes les personne (je, tu , il ...) : certaines reprises seront pourtant considérées comme familières (« Alors, on est fatigué aujourd'hui ? »), ou de langue orale (« Nous, on est contents »).
Le pronom démonstratif
Celui-ci, celle-ci, ceux-ci, celles-ci renvoient au terme le plus proche de la phrase précédente ; celui-là, celle-là, ceux-là, celles-là renvoient au terme le plus éloigné :
Les hirondelles ressemblent aux martinets ; ceux-ci volent cependant plus vite que celles-là.
Les synonymes
Il est souvent préférable d'opérer des reprises avec variation synonymique, car cela supprime les risque d'ambiguïté.
Un perso sera ainsi désigné alternativement par son nom, son prénom, son métier, son activité (l'artiste, le peintre, le médaillé du Salon ...), son caractère (le jeune homme timide, la jeune fille fougueuse) ou sa fonction dans l'intrigue (l'assassin, le meurtrier, l'amoureux transi ...).
II – Les connecteurs logiques
Ils facilitent la lecture dans la mesure où ils soulignent la composition du texte, et permettent de saisir les « charnières » de la réflexion.
Les principales articulations du discours renvoient à des processus logiques :
L'addition : de plus, aussi (inséré après le verbe : "il faut aussi prendre en considération ..."), encore, non seulement ... mais encore ...
La cause : car, parce que, puisque (suppose la reprise d'un énoncé prononcé par un tiers ou par l'interlocuteur : « Puisqu'il en est ainsi ... »), en effet ...
La conséquence : donc, par conséquent, en conséquence de quoi, ainsi (qui, en début de phrase, provoque l'inversion du sujet : « Ainsi devra-t-on considérer ... »), aussi (qui en début de phrase, provoque l'inversion du sujet : « Aussi faut-il imaginer ... »), cela explique que ... c'est la raison pour laquelle ...
L'opposition : mais, pourtant, cependant, bien que (+ subjonctif), alors que ...
La concession : certes ... cependant, certes ... néanmoins, assurément ... et pourtant ...
La comparaison : de même, pareillement, aussi bien ...
La digression : utilisation des parenthèses, de d'ailleurs, ou absence de lien logique.